Le temps, les grossesses, la ménopause ou des soucis de santé provoquent fréquemment ce qu’on appelle une sècheresse vaginale, c’est-à-dire un manque d’hydratation des parois vulvo-vaginales. Cela provoque des gênes, irritations, démangeaisons… parfois à des niveaux invalidants. La plupart des traitements actuels utilisent des hormones au niveau local. Mais cela ne fonctionne pas toujours ou bien certaines contre-indications peuvent empêcher ce type de traitement. C’est ici qu’intervient la photobiomodulation pour obtenir un retour à la normale de la muqueuse vaginale.
Des études en cours de publication attestent d’une efficacité de 75% en 6 à 7 séances de 12 minutes. La pratique est sans danger, sans chaleur et sans effet secondaire.
Pourquoi régénérer la paroi vaginale grâce à la lumière ?
Le principe de base de la photobiomodulation parait simple dans son concept, même s’il est bien plus complexe dans ses implications scientifiques. Pour simplifier, différents types de lumière vont agir naturellement sur les cellules de notre peau. En fonction de leur longueur d’onde (donc de la couleur), les photons vont pénétrer plus ou moins profondément dans notre épiderme. Lorsqu’ils vont atteindre nos cellules, cela va les stimuler pour les pousser à produire ce qu’elles sont naturellement capables de faire : collagène, mélanine, acide hyaluronique… Cela va « remettre les niveaux à la normale », pousser les cellules à retrouver un équilibre (homéostasie) et un comportement sain.
Chacun sait que la lumière est bonne pour notre corps, nous avons besoin de lumière du soleil pour être en bonne santé. C’est un fait établi que la lumière sous différentes longueurs d’onde est nécessaire à notre organisme ; la majorité des plantes et des animaux sont dans le même cas.
Seulement, il n’est pas toujours possible d’obtenir les doses nécessaires de lumière à notre corps. Notre cadre de vie, notre travail, nos horaires… Et il est encore plus complexe de permettre à toutes les parties de notre corps de recevoir sa dose de lumière. Pour ce qui est interne, comme les parois vaginales, c’est encore plus problématique.
Comment soigner sa paroi vaginale grâce à la lumière ?
La thérapie par la lumière est une technologie médicale à l’efficacité prouvée. C’est Albert Einstein qui a en premier identifié ce que l’on appelle l’effet photoélectrique (qui lui vaudra le prix Nobel de physique en 1921) ; c’est-à-dire l’impact des photons (la lumière) sur la matière. Il n’a pas fallu longtemps pour se tourner vers les intérêts médicaux de cette découverte : comment la lumière agit sur nos cellules ? C’est la naissance de la photobiomodulation.
Dans le cadre du traitement de la sècheresse vaginale, une sonde, placée dans un étui en pyrex stérilisé, va envoyer directement sur les muqueuses de la lumière à différentes longueurs d’onde afin de stimuler les tissus. Les cellules vont absorber cette énergie et se l’approprier. Elles vont normaliser le niveau de protéine, d’eau, renforcer ou régénérer les membranes cellulaires, les mitochondries et stimuler la microcirculation entre les cellules. C’est finalement donner de l’énergie aux cellules pour les « encourager » à mieux faire leur travail, réduire les inflammations, améliorer la cicatrisation et atténuer les douleurs.
C’est ce qu’on appelle la réjuvénation : revenir à la « jeunesse ». À la différence de la plupart des traitements, il n’y a pas d’ingestion ou d’injection de produits ou d’hormones : il s’agit de fournir aux cellules l’énergie dont elles ont besoin pour accomplir efficacement leur rôle.
Comment se passe une séance de photobiomodulation dans le cadre gynécologique ?
Des sondes à LED scientifiquement calibrées sont placées dans un étui en pyrex stérilisable. L’étui est étudié pour ne pas influencer la trajectoire des photons. Un préservatif transparent est ajouté pour faciliter l’insertion. L’ensemble est inséré dans le vagin pour une durée d’environ 12 à 15 minutes.
Les LED vont ensuite générer la lumière, donc l’énergie dont les cellules ont besoin, sans dégagement de chaleur, selon un cycle étudié pour obtenir la meilleure stimulation possible. Il n’y a rien d’autre à faire, pas de produits à ingérer, pas d’injection.
Au fil des séances, dont le nombre va varier en fonction des résultats souhaités et de la situation de la patiente (en moyenne 6 à 7), la microcirculation va retrouver un état normal, les échanges biochimiques entre les cellules aussi. Les parois vulvo-vaginales auront retrouvé un état sain et normal. En règle générale, il est recommandé une à deux séances par semaines sur 2 à 8 semaines en fonction de l’état des tissus.
Comment obtenir un traitement contre la sècheresse vaginale ?
Comme pour tout traitement médical, il faut commencer par en parler à votre médecin gynécologue. Si vous cherchez un médecin gynécologue équipé de matériel de photobiomodulation autour de chez vous.
Un autre type de traitement de la sècheresse vaginale : le laser gynécologique
Dans certains cas, c’est le laser qui sera plus indiqué en fonction de la pathologie et morphologie de la personne concernée. C’est toujours à votre médecin gynécologue de déterminer quelle sera la meilleure méthode à utiliser après son diagnostic.
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Sources :
Evaluation of light-emitting diodes (LED) effect on skin biology (in vitro study)
Increased fibroblast proliferation and activity after applying intense pulsed light 800-1200 nm
La PHOTOBIOMODULATION : L’Assistant du Gynécologue
Management of Vaginal Atrophy with Intravaginal Light-Emitting Diodes (LEDs) (pdf)